LAB1
CONSTRUCTION DE DEUX MAISONS DE VILLE A PARIS 20
2, CITE DU LABYRINTHE
moa Sté FINARMAN
moe Neufville-Gayet Architectes
surface 200 m2
coût 396 000 € HT
date 2003 – 2005
mission étude & réalisation
b.e.t. AB Structures, Qualiconsult
avancement Livré en août 2005
Ce projet est situé au coeur 20ème arrondissement de Paris, dans le Ménilmontant encore populaire et très marqué par un tissu urbain dense typique des faubourgs.
Le quartier symbolise l’âme populaire du 19ème siècle, mélange indissociable de tradition populaire et d’aliénation ouvrière, son héritage est ouvrier et immigré. Il a gardé les caractéristiques du faubourg populaire qu’il a longtemps été. Son histoire n’est pas inscrite, comme ailleurs dans les monuments, c’est sa population qui peut nous la raconter.
La construction et la vie ici sont une expérience de profondeur de champ, d’intimités, de densité, une découverte des contiguïtés, des proximités urbaines caractérisées par les différents types d’occupation du sol : villas, cités, passages, lotissements homogènes, urbanisation ordinaire. Le quartier est animé par une extraordinaire diversité culturelle.
Les contraintes du terrain sont fortes, c’est un espace résiduel situé à l’arrière d’un immeuble sur rue et à la fin d’une ruelle étroite qui ne fait que 4.10m de large à ce niveau. La parcelle est longue et peu large (24 m de long par 4 m de large), une seule façade peu être dégagée car la parcelle est bordée par trois murs pignons mitoyens d’une hauteur de 8 m au minimum. D’autre part, le règlement d’urbanisme impose une faible hauteur au bâtiment.
Le maître d’ouvrage souhaite construire deux logements.
Il nous faut donc, tirer parti de la parcelle, limiter les vis-à-vis, saluer la diversité du bâti alentour, jouer avec les reculs imposés par les différents règlements pour offrir aux logements des échappées visuelles vers des espaces dégagés qui sont rares ici. Tout ceci en s’inscrivant avec respect dans la cité du Labyrinthe et en prenant part à la vie du quartier.
Nous élevons une construction dense, deux logements se faisant face sur 4 niveaux (dont un niveau de sous-sol). Les ouvertures zénithales vont chercher la lumière au plus haut.
plan masse
Pour répondre aux contraintes et donner une respiration au bâti, nous dégageons un espace en creux au centre de la construction à partir du premier étage qui offre à chaque logement une terrasse.
Finalement, depuis la cité du Labyrinthe, le jardin suspendu remplit une double fonction visuelle : il rend manifeste l’autonomie des deux logements, et assure une continuité dans la façade, tel un liant végétal. Cette respiration dans la façade rompt avec le linéaire d’une construction trop dense qui aurait lutté avec les constructions voisines.
Les matériaux utilisés en façades sont simples. Les différents tons d’enduits soulignent les ouvertures et les verrières et accentuent les surfaces aveugles.
Une légère dissymétrie des pleins et des vides en façade rend hommage au bricolage, à l’hétérogène de l’insaisissable tissu urbain banal et sans monumentalité des passages et des faubourgs parisiens.
façade principale
décroché terrasse
bureau – niveau rdc
séjour – niveau r+1
séjour – niveau r+1